Que dites-vous après avoir dit "bonjour"?
- Jean Noël Bruère
- il y a 15 minutes
- 5 min de lecture

Un premier regard, une poignée de main, un sourire, un « bonjour » échangé.
Cette salutation universelle marque le commencement de la relation de coaching.
Pourtant, cette simplicité apparente cache un moment crucial.
Immédiatement après ce « bonjour », l’espace d’un instant, une question plane : quelle sera la prochaine phrase du coach professionnel ?
Cette première réplique, ce premier échange authentique, va bien au-delà d’une simple politesse.
Elle pose les fondations de la confiance, du cadre et de la dynamique de tout l’accompagnement à venir.
Explorons ensemble l’art et la subtilité de ces premiers mots, inspirés par l’approche humaine et exigeante, et l’expérience de Coach Réunion Consulting.
Les premiers mots : Bien plus qu’une simple formule de politesse
Le « bonjour » est la clé qui ouvre la porte.
Les phrases qui suivent constituent l’invitation à entrer dans un espace unique, dédié entièrement au coaché.
Établir un cadre de confiance et de sécurité
La mission première du coach est de créer un environnement où la personne se sent suffisamment en sécurité pour oser la vulnérabilité, la remise en question et l’authenticité.
Exemple concret : Imaginez un manager, disons Stéphane, arrivant pour sa première séance.
Il semble tendu, les épaules légèrement voûtées.
Après un « Bonjour Stéphane, installez-vous confortablement », le coach pourrait enchaîner par : « Avant de commencer, je tiens à vous rappeler que tout ce qui sera partagé dans cette pièce reste strictement confidentiel. Ce lieu est un espace de parole libre, sans jugement. »
Cette simple affirmation, claire et directe, agit dans ce cas comme un sas de décompression.
Stéphane peut alors relâcher une partie de la pression et se sentir autorisé à être véritablement lui-même.
Démontrer une écoute active et une présence réelle
La qualité de présence du coach est son outil principal.
Et elle se manifeste dès les premiers instants.
Exemple concret : Face à une entrepreneure, Marie, qui semble à la fois énergique et préoccupée, le coach pourrait observer : « Bonjour Marie. Je perçois une belle énergie, accompagnée peut-être d’une certaine préoccupation aujourd’hui. Suis-je juste ? »
Cette phrase démontre une écoute au-delà des mots. Elle indique à Marie qu’elle est vue et entendue dans sa globalité, renforçant immédiatement le lien et la crédibilité du coach.
Les phrases d’ouverture : Trois approches stratégiques
Il n’existe pas de script unique, mais plutôt des intentions stratégiques guidant les premiers mots.
1) L’approche centrée sur la présence : « Comment vous sentez-vous en cet instant ? »
Cette question, simple en apparence, ancre la séance dans le moment présent.
Elle invite le coaché à faire une pause, à se connecter à ses sensations physiques et émotionnelles avant de plonger dans le vif du sujet.
Elle est particulièrement puissante pour les chefs d’entreprise souvent projetés en permanence dans le futur ou le passé.
2) L’approche centrée sur l’objectif : « Qu’est-ce qui vous amène aujourd’hui, plus précisément ? »
Cette question ouverte permet de recadrer la raison de la rencontre.
Elle évite les généralités et encourage la précision.
Elle peut révéler la véritable demande, parfois différente de l’intention initiale de la prise de rendez-vous.
Pour un coaching professionnel pour managers à Paris ou à La Réunion, cette question aide à cerner rapidement l’enjeu spécifique : gestion d’une équipe en tension, prise de poste, difficulté à déléguer, ou autre...
3) L’approche centrée sur le cadre : « Comment souhaitez-vous utiliser ce temps de manière optimale ? »
Cette formulation place le coaché en position d’acteur et de responsable de sa séance.
Elle renforce l’idée que le coaching est un partenariat.
Le coach est l’expert du processus, le coaché est l’expert de sa vie et de ses besoins.
Cette approche responsabilisante est un puissant levier de progression.
Éviter les pièges courants de ces premiers instants
Tout aussi important que savoir quoi dire, savoir quoi éviter est fondamental.
Le bavardage social excessif :
Même si ça peut agir comme un « brise-glace », parler trop longtemps de la pluie et du beau temps peut créer une fausse familiarité et diluer l’intention de la séance.
Les jugements ou conseils prématurés :
Le « Ah, je vois le problème » dès les deux premières minutes est rédhibitoire.
Le coach ne doit pas comprendre trop vite et doit rester dans la curiosité et la neutralité bienveillante.
Se précipiter sur le problème :
Sauter à pieds joints dans le cœur du sujet sans avoir posé le cadre peut générer de confusion et insécurité chez le coaché.
Une étude de cas : Du « Bonjour » à la percée
Contexte : Sophie, directrice commerciale, vient consulter pour un coaching en leadership après des retours sur sa communication perçue comme trop brusque.
C’est son patron qui l’envoie, une dernière chance avant de la mettre à la porte.
Scénario 1 (sans cadre) :
Coach : « Bonjour Sophie. Alors, parlons de ces retours sur votre communication. »
Sophie, sur la défensive : « Oui, je sais, les gens sont trop sensibles. »
Résultat : La conversation tourne en rond autour de justifications sans fin.
Scénario 2 (avec une ouverture stratégique) :
Coach : « Bonjour Sophie. Merci d’être là. Avant d’aborder le sujet de votre communication, pourriez-vous me partager une situation récente où vous avez été vraiment fière de votre leadership, peu importe son ampleur ? »
Sophie, surprise : « Euh… la semaine dernière, j’ai réussi à motiver mon équipe pour boucler un dossier complexe. »
Résultat : Le coach identifie immédiatement une ressource (la capacité à motiver) sur laquelle s’appuyer.
La séance part d’un point fort, et non d’un point faible, changeant complètement la dynamique et permettant à Sophie d’aborder ses axes de progrès avec plus d’ouverture.
FAQ – Les questions fréquentes du candidat coaché sur le début de son accompagnement
Q1 : Est-ce normal de se sentir nerveux lors du premier rendez-vous ?
Absolument.
C’est une réaction très courante.
Se confier à un inconnu sur des enjeux personnels ou professionnels demande bien du courage.
Le coach est formé pour accueillir cette nervosité et pour créer un climat vous permettant de vous apaiser rapidement.
Souvent même, cette sensation peut constituer un « matériau » utile pour bâtir la relation d’accompagnement
Q2 : Dois-je arriver avec un problème précis à résoudre ?
Il est préférable d’avoir une idée de la raison de votre venue, mais ce n’est pas une obligation.
Parfois, la sensation est plus floue : un sentiment de stagnation, un besoin de changement.
Le coach vous aidera à clarifier vos objectifs ensemble, le plus souvent lors de la première séance.
Pour vous y préparer, explorer les différentes raisons de consulter un coach peut être une excellente première étape.
Q3 : Le coach va-t-il me donner des solutions immédiatement ?
Certainement pas !
Son rôle n’est pas de donner des solutions, mais de vous aider à découvrir vos propres réponses grâce à des questions aiguisées, des mises en perspective et des outils.
C’est ce qui garantit la durabilité de vos changements.
Q4 : Comment savoir si « l’alchimie » avec le coach fonctionne ?
Les premiers échanges, juste après le « bonjour », sont un excellent indicateur.
Si vous vous sentez écouté, respecté et mis au défi dans la bienveillance dès le début, c’est un signe positif.
La bonne qualité de la relation de coaching, ou « alliance », est le facteur numéro un de réussite.
Ainsi, les mots prononcés après le « bonjour » ne sont jamais anodins.
Ils sont le reflet de l’expertise, de l’éthique et de l’humanité du coach professionnel.
Ils construisent le pont entre une salutation conventionnelle et une conversation extraordinaire, capable de transformer des défis en leviers de croissance.
Que vous soyez un manager à la recherche d’un nouveau souffle, un chef d’entreprise confronté à des décisions complexes, ou simplement une personne en quête de sens, ces premiers instants scellent une alliance promise à un bel avenir.
Alors, au-delà du « bonjour », osons la rencontre véritable.
Prêt à engager la conversation ?
Si cet article résonne en vous et si vous souhaitez expérimenter cette première étape, n’hésitez pas à prendre contact pour un échange gratuit et sans engagement.
Auteur : Jean-Noël BRUERE
COACH REUNION CONSULTING 2025




Commentaires