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  • Writer's pictureJean Noël Bruère

La résilience : Oui mais pas à toutes les sauces





La notion est souvent associée à des aspects positifs, tels que la capacité à rebondir après des difficultés ou à s'adapter face à l'adversité.


Mais comme pour de nombreux autres concepts, celui de résilience peut entrainer des effets pervers ou problématiques liés à son utilisation excessive ou inappropriée.

 

Banalisation de l'adversité


Lorsqu’il est trop largement invoqué, on peut en venir à considérer comme normales l'adversité ou les situations difficiles.


D’où une réduction ou un abandon des efforts collectifs, en entreprise ou ailleurs, pour résoudre les problèmes sociaux sous-jacents ou une mise à l’index des personnes qui ne sont pas considérées comme suffisamment résilientes.

 

Individualisation des problèmes


La résilience valorise les capacités individuelles à surmonter les difficultés.


Elle occulte en passant les contextes d'inégalité sociale, économique ou structurelle qui peuvent contribuer aux défis auxquels les individus sont confrontés.


En mettant trop l'accent sur la responsabilité personnelle, on risque de négliger les efforts collectifs nécessaires pour créer un environnement favorable à cette fameuse résilience.

 

Pression et surmenage


Elle peut également être utilisée pour encourager les individus à régler leurs problèmes seuls et à s'adapter à des situations stressantes ou débilitantes.


Cela peut générer une pression accrue sur les personnes pour qu'elles surmontent l'adversité sans recevoir le soutien et l'aide dont elles ont besoin, et les conduire finalement à l’épuisement et à la détérioration de leur santé mentale.


Minimisation des traumatismes


La capacité de résilience peut bien sûrêtre utile pour se remettre de situations difficiles, mais elle peut aussi parfois conduire à la minimisation ou à la négation des traumatismes.


En mettant l'accent uniquement sur la capacité à rebondir, on peut négliger la nécessité de reconnaître et de traiter les blessures émotionnelles profondes.



 

 

Ainsi donc, il est capital de prendre en compte ces aspects pervers lors de l'utilisation du concept de résilience.


Il faut également veiller à l’aborder de manière holistique, en tenant compte des facteurs environnementaux et sociaux, et en veillant à ce que les personnes aient accès aux systèmes de soutien appropriés.



 

Auteur : Jean-Noël BRUERE

Droits réservés : Coach Réunion Consulting 2023 ®

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