La rentrée marque non seulement votre retour à votre activité professionnelle habituelle, mais aussi votre ré-immersion dans votre environnement de l’avant-vacances.
Vous retrouvez vos collègues, chefs et subordonnés, renouant avec ceux que vous appréciez... et avec les autres.
Parmi ces « autres », certains peuvent vous sembler particulièrement difficiles, voire toxiques.
Peut-être même avez-vous déjà pensé à coller l’étiquette de « psychopathe » sur quelques-uns d’entre eux.
LE PSYCHOPATHE, QUI EST-CE ?
C’est une personne bizarre (weird en anglais) souffrant d’un trouble de la personnalité marqué par des comportements antisociaux persistants, un égocentrisme prononcé et une absence totale de remords ou d’empathie.
Environ 1% de la population adulte est concernée, plus fréquemment chez les hommes (bravo mesdames !).
Ce personnage se révèle en milieu de travail par son comportement destructeur, atteignant très souvent un poste élevé grâce à son charisme, à son absence de scrupules et à sa capacité à manipuler.
En entreprise, il pose de nombreux problèmes, c’est le moins que l’on puisse dire.
Il peut créer un environnement toxique, abuser de ses collègues et saper gravement le moral du groupe.
Sa quête incessante de pouvoir, de contrôle et de gratifications peut même dynamiter des organisations entières.
Parmi ses comportements typiques au travail, on trouve :
Le mensonge pathologique : Il ment constamment, le plus souvent de manière convaincante.
L’absence de remords ou de culpabilité : Il ne manifeste jamais le besoin de s’excuser.
Un mode de vie parasitaire : Il exploite les ressources des autres à son avantage.
Un charme désinvolte : Il séduit les gens pour les manipuler.
La ruse et la manipulation : Il manipule les informations et les personnes pour obtenir ce qu’il veut.
Impulsivité et comportements imprudents : Il prend des décisions hâtives sans réfléchir aux conséquences.
Une absence d’empathie : Il ne ressent aucune émotion pour les autres.
Un attitude sadique : Il prend plaisir à infliger de la souffrance.
POUR VOUS AIDER A LE REPERER
Voici une grille de positionnement en 15 questions.
Notez chaque comportement de 0 à 4 (0=Jamais, 1=Rarement, 2=Parfois, 3=Souvent, 4=Toujours) :
1.Est-il/elle souvent charismatique ou séduisant(e) au premier abord ?
2. A-t-il/elle tendance à mentir fréquemment, même sur des sujets insignifiants ?
3. Manifeste-t-il/elle peu ou pas de remords après avoir blessé quelqu’un ?
4. Semble-t-il/elle manipuler régulièrement son entourage pour obtenir ce qu’il/elle veut ?
5. Est-il/elle souvent impliqué(e) dans des comportements impulsifs ou imprudents ?
6. Prend-il/elle plaisir à humilier publiquement les autres ?
7. Rabaisse-t-il/elle régulièrement ses collègues ou amis ?
8. Ne respecte-t-il/elle pas les règles ou les conventions sociales ?
9. Adopte-t-il/elle souvent une attitude égocentrique, se plaçant toujours au centre de l’attention ?
10. Met-il/elle systématiquement la faute sur les autres en cas de problème ?
11. S’avère-t-il/elle incapable de maintenir des relations sociables durables ?
12. Sembler-t-il/elle indifférent(e) aux émotions des autres ?
13. A-t-il/elle une histoire de comportements antisociaux durant l’enfance (mensonge, vol, etc.) ?
14. Préfère-t-il/elle dominer plutôt qu’interagir équitablement avec les autres ?
15. Utilise-t-il/elle la tromperie de manière régulière ?
Pour évaluer le risque psychopathe chez la personne évaluée, additionnez les scores :
Interprépez le total obtenu :
0-15 : Faible probabilité de comportement psychopathique.
16-30 : Traits limités de psychopathie, mais prudence requise.
31-45 : Traits psychopathiques modérés. Surveillance étroite recommandée.
46-60 : Traits psychopathiques marqués. Risque important pour le groupe ou l’entreprise.
POUR VOUS AIDER A LE GERER AU TRAVAIL
Cet individu est malin et il est organisé pour contrecarrer avec talent toutes les tentatives de neutralisation.
Il est souvent de mauvaise foi et rien ne l’arrête.
Raisons de plus pour documenter ses agissements toxiques de manière détaillée et factuelle.
Notez les incidents spécifiques avec des détails précis, offrant ainsi une base solide pour des actions futures.
Pensez ensuite à partager ces informations concrètes avec vos décideurs, ressources humaines, hiérarchie ou autres...
Dans la mesure de vos possibilités, instaurez ou proposez des mécanismes de vigilance pour limiter l'influence de ce personnage.
Par exemple, une politique stricte sur la manipulation et la transparence est un outil efficace pour contrecarrer son travail de sape.
Renforcez également la cohésion de votre équipe pour diminuer l'emprise de ce malade, car il a tendance à diviser pour mieux régner.
La formation et la sensibilisation des employés sur ces comportements peuvent aussi aider à repérer les dérives de façon précoce.
Et en cas de doute, faites appel à un coach…
Auteur : Jean Noël BRUERE
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