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Formé par X, supervisé par Y

Photo du rédacteur: Jean Noël BruèreJean Noël Bruère


Au fil des ans, j’ai eu le privilège d’accompagner plus d’une vingtaine de belles personnes m’ayant fait confiance pour les former au métier de coach professionnel.


Ce furent des relations intenses, sérieuses  et enrichissantes, dans l’écoute, la bienveillance, le respect et la tolérance, avec chacune un début, une rencontre, et une fin.


La fin, quel vilain mot pour la plupart d’entre nous !


Et pourtant, même si elle n’apparait pas telle quelle dans les programmes des formations, la gestion équilibrée de la fin d’un accompagnement fait partie intégrante de l’apprentissage au coaching.


Savoir se séparer de son client constitue bel et bien compétence majeure du professionnel.


Malgré ça, la tentation est grande quand on a été formé au coaching par Monsieur ou Madame X, de choisir précisément Monsieur ou Madame X comme superviseur.


Même si c’est une solution de facilité, ça n’est pas la meilleure idée au Monde.


Bref, il y a un trou dans la raquette et c’est un mauvais départ pour le coach débutant.


Voici pourquoi moi,  j’ai toujours refusé de superviser mes ex-étudiants::


Éviter les dépendances :


La relation formateur-apprenant peut créer une dynamique de dépendance ou de hiérarchie persistante.


Le recours à un superviseur tiers remet les pendules à l’heure et permet de rompre avec cette dynamique tout en favorisant l’autonomie professionnelle.


Il constitue en outre une « fin » formatrice pour le nouveau coach.


Objectivité et neutralité :


Un superviseur externe peut offrir un regard neuf et impartial sur la pratique.


Si le formateur endosse malgré tout ce rôle, il peut perpétuer des biais liés à l’histoire commune, la formation n’est pas un long fleuve tranquille, limitant ainsi la qualité des feedbacks.


Diversité des perspectives :


Changer de têtes expose à de nouvelles approches, méthodes et points de vue.


Cela enrichit la pratique et aide à développer une vision plus large du métier.


Éthique et déontologie :


Certains codes déontologiques du coaching suggèrent de maintenir une certaine distance professionnelle entre les rôles de formateur et de superviseur pour éviter les conflits d'intérêts ou les relations trop fusionnelles.


C’est le cas notamment de la SF Coach ®


Développement professionnel :


Travailler avec un superviseur différent permet de se confronter à d'autres styles de supervision, ce qui peut être bénéfique pour sa propre croissance en tant que coach.



 

 

Cette mise en retrait vise par-dessus tout à favoriser l’indépendance, la diversité d'apprentissage et l’intégrité professionnelle du professionnel.


Belles ambitions n’est-ce pas ?


 

Auteur : Jean-Noël BRUERE

Droits réservés COACH REUNION CONSULTING 2025 ®

 
 
 

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