Cette question singulière peut sembler bizarre, mais elle se pose vraiment.
Voyons ça de plus près, en explorant les tenants et les aboutissants de ce trait de caractère, parfois si gênant et en recensant ses aspects positifs.
Pourquoi êtes-vous si souvent indécis ?
Les réponses sont multiples.
Cela peut provenir de votre peur de faire une erreur, même minime, dans un environnement où la perfection est la règle.
Parfois aussi, vous pouvez vous noyer dans la multitude de choix disponibles - que ce soit au restaurant (fromage ou dessert ? Arrrgghh !) ou lors d’un achat en ligne (acheter un matériel de pêche ou partir en vacances ? Ouille !).
L’indécision reflète souvent une quête de perfection.
Vous avez peut-être tendance à vous perdre dans les détails, à peser rigoureusement le pour et le contre, jusqu’au blocage.
Cette lutte féroce entre le désir (ou la nécessité supposée) de vous décider et la crainte de ne pas choisir la bonne option peut induire souffrance, paralysie et sentiment de culpabilité.
Pourquoi maintenant plus que jadis ?
Nous vivons à une époque où les injonctions à décider vite et bien foisonnent jusqu'à la saturation.
Avec l'essor d’Internet, chaque choix semble susceptible d'entraîner des conséquences majeures.
Un simple clic peut vous plonger dans des heures d’hésitation.
Panique ! Et si vous passiez à côté de LA meilleure option?
De plus, les attentes sociales actuelles ajoutent une pression supplémentaire. « Mais décidez-vous, Nom de d’là ! »
Jadis, le cadre de vie plus simple, tout en réduisant les choix possibles, permettait des décisions plus intuitives.
Aujourd'hui, l'indécision devient presque un symptôme culturel, renforcé par le perfectionnisme ambiant, et par tous ces « influenceurs » faisant semblant de vivre une vie idéale.
Comment atténuer votre indécision chronique ?
Rassurez-vous, c’est possible, et voici comment :
Tout d'abord, accordez-vous une limite de temps pour prendre vos décisions, ça peut éviter de sombrer dans les affres d’une réflexion sans fin. « Je me donne 10 mn pour décider, après je tire à pile ou face ».
Ensuite, pratiquer la méthode du "moindre mal" - choisir l’option répondant le mieux à vos besoins sur le moment - peut également vous aider.
Enfin, il peut être bénéfique d'accepter l'échec comme partie intégrante de votre vie ; chaque décision n’a pas à mener à une issue parfaite.
Et si vous en faisiez une vertu ?
Le croirez-vous ? Elle n'est pas uniquement négative.
Elle peut être perçue comme une forme de prudence.
Relisez l’Histoire et repérez toutes ces catastrophes résultant de décisions prises à l'emporte-pièce.
En vous interrogeant posément et en pesant soigneusement chaque option, vous développez des compétences analytiques pouvant être les clés de la sagesse et de la pondération.
Dans un monde où la rapidité prévaut, prendre le temps de réfléchir fait de vous un acteur éclairé de vos choix.
Ainsi, votre indécision, loin d’être un simple handicap, peut se révéler une précieuse compétence.
Et si elle est bien maîtrisée, c'est un art de la réflexion vous conduisant à prendre des décisions plus pertinentes et adaptées à vos véritables besoins.
Au fond, peut-être les indécis d’aujourd'hui sont-ils les visionnaires de demain, capables de naviguer dans un monde complexe avec discernement.
Auteur : Jean-Noël BRUERE
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